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Morpheen
19 janvier 2007

Les délices du commentaire littéraire

Jeudi matin, 8h00. DS de spé lettres modernes. Commentaire Littéraire du texte suivant : Paul CLAUDEL, "Le Porc", in Connaissance de l'Est. Réjouissances. Le Porc Je peindrai ici l’image du Porc. C’est une bête solide et tout d’une pièce ; sans jointure et sans cou, ça fonce en avant comme un soc. Cahotant sur ses quatre jambons trapus, c’est une trompe en marche qui quête, et toute odeur qu’il sent, y appliquant son corps de pompe, il l’ingurgite. Que s’il a trouvé le trou qu’il faut, il s’y vautre avec énormité. Ce n’est point le frétillement du canard qui entre à l’eau, ce n’est point l’allégresse sociable du chien ; c’est une jouissance profonde, solitaire, consciente, intégrale. Il renifle, il sirote, il déguste, et l’on ne sait s’il boit ou s’il mange ; tout rond, avec un petit tressaillement, il s’avance et s’enfonce au gras sein de la boue fraîche ; il grogne, il jouit jusque dans le recès de sa triperie, il cligne de l’œil. Amateur profond, bien que l’appareil toujours en action de son odorat ne laisse rien perdre, ses goûts ne vont point aux parfums passagers des fleurs ou de fruits frivoles ; en tout il cherche la nourriture : il l’aime riche, puissante, mûrie, et son instinct l’attache à ces deux choses, fondamental : la terre, l’ordure. Gourmand, paillard ! si je vous présente ce modèle, avouez-le : quelque chose manque à votre satisfaction. Ni le corps ne se suffit à lui-même, ni la doctrine qu’il nous enseigne n’est vaine. « N’applique point à la vérité l’œil seul, mais tout cela sans réserve qui est toi-même. » Le bonheur est notre devoir et notre patrimoine. Une certaine possession, parfaite est donnée. — Mais telle que celle qui fournit à Énée des présages, la rencontre d’une truie me paraît toujours augurale, un emblème politique. Son flanc est plus obscur que les collines qu’on voit au travers de la pluie, et quand elle se couche, donnant à boire au bataillon de marcassins qui lui marche entre les jambes, elle me paraît l’image même de ces monts que traient les grappes de villages attachés à leurs torrents, non moins massive et non moins difforme. Je n’omets pas que le sang de cochon sert à fixer l’or. Alors... VENGEAAAAANCE! porc
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Commentaires
M
# Khâgneuse >> C'est la voie de la sagesse ! Mes amitiés à Madame M. Tu es entre de bonnes mains ;)
K
DS de lettres d'il y a une semaine, avec Madame M. bien sûr: le Porc.<br /> J'ai eu ton dessin en tête pendant tout le DS :-D
P
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B
Ah ahah je cherchais un truc de francais sur claudel et son porc à la con là (oui désolé il me soule ce poème =.=) quand je tombe sur ton blog remplis de dessins sublimes et argumentés d'humour<br /> J'adore :D (je sais jsuis pas originale du tout :o )<br /> <br /> Bref comme quoi claudel m'aura servi a quelquechose aujourd'hui ^^
M
Elle nous l'a resservi, d'ailleurs. Pour nous enjoindre à lire la Bible... parce que Claudel tout de même, c'est un bon croyant.
Morpheen
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